En 1971, un billet de 1’000 francs suisses permettait d’acheter près de 6 onces d’or. Aujourd’hui, ce même billet n’en achète même plus un tiers. En un demi-siècle, le franc a perdu près de 95 % de sa valeur réelle face au seul étalon monétaire qui ne ment jamais. Même la monnaie dite “la plus forte du monde” a été rongée jusqu’à l’os — lentement, silencieusement, méthodiquement. Ce n’est pas une fluctuation. C’est un effondrement masqué.
🇨🇭 Le franc suisse n’est plus une monnaie forte — c’est une monnaie lentement amputée
En 1971, un billet de 1’000 francs suisses permettait d’acheter 5,88 onces d’or fin.
Aujourd’hui, ce même billet n’achète plus qu’environ 0,3 once.
Le calcul est implacable :
le franc suisse a perdu 94,9 % de sa valeur face à l’or.
Ce chiffre devrait faire l’effet d’un électrochoc national. Il signifie qu’en un demi-siècle, même la monnaie réputée la plus solide du monde a été érosionnée presque intégralement par le système monétaire moderne. Ce n’est pas l’or qui a “explosé”. C’est la monnaie papier qui s’est dégradée.
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Le mensonge de la monnaie “forte”
On nous répète inlassablement que le franc est “fort”. En réalité, il n’est que moins faible que les autres. Face à l’or — seule vraie référence monétaire universelle depuis 5’000 ans — le verdict est sans appel : le franc s’est effondré.
Depuis 1971, toutes les monnaies du monde reposent sur la dette, la création monétaire illimitée et la manipulation des taux. La Suisse n’y échappe pas. Simplement, elle orchestre cette dépréciation avec plus de discipline, plus de technicité… et plus de discrétion.
Une inflation annuelle “modérée” suffit, sur 50 ans, à confisquer lentement l’épargne d’un peuple entier. C’est une spoliation douce, sans violence visible, mais d’une efficacité redoutable.
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La BNS : garant de la stabilité… ou machine à dilution ?
Depuis 2008, le bilan de la Banque nationale suisse est passé d’environ 100 milliards à près de 800 milliards de francs. Elle est devenue l’une des banques centrales les plus exposées au monde :
•achats massifs de devises étrangères
•investissements colossaux en actions américaines
•dépendance structurelle aux marchés financiers mondiaux
Pour quoi faire ?
Pour empêcher le franc de monter.
Pour protéger l’exportation.
Pour soutenir artificiellement un modèle devenu structurellement dépendant de la planche à billets.
Pendant ce temps :
•l’immobilier devient inaccessible,
•l’épargne ne protège plus,
•les générations montantes n’ont plus d’ancrage patrimonial.
La monnaie est restée “stable” en apparence… mais l’indépendance économique des citoyens, elle, recule chaque année.
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L’or, seul révélateur de vérité
Pendant que l’on ridiculise l’or dans le discours public, la BNS elle-même en dépend pour sauver ses comptes. Les plus grands bénéfices récents de la Banque nationale ne viennent ni des obligations ni des devises — ils viennent de l’or.
C’est un aveu silencieux :
quand tout vacille, il ne reste que le métal.
L’or ne ment pas. Il ne promet rien. Il ne vote pas. Il ne fait pas de discours.
Il se contente d’enregistrer, année après année, l’échec structurel des monnaies politiques.
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Ce que révèle vraiment la chute du franc face à l’or
Ce ratio 5,88 → 0,3 n’est pas une donnée technique.
C’est un acte d’accusation économique.
Il démontre que :
•la stabilité monétaire suisse est devenue une stabilité artificielle,
•le pouvoir d’achat réel a été sacrifié au profit du système financier global,
•la souveraineté monétaire s’est déplacée des citoyens vers les marchés.
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Conclusion — Le vrai scandale, ce n’est pas l’or. C’est la perte de réalité monétaire.
Un peuple qui ne mesure plus la valeur réelle de sa monnaie perd progressivement :
•sa capacité d’épargne,
•son autonomie économique,
•sa liberté de transmission,
•et à terme… sa souveraineté politique.
Le jour où les Suisses comprendront que leur billet de 1’000 francs ne représente plus qu’un fragment d’or, un simple résidu de ce qu’il valait autrefois, alors le débat monétaire sortira enfin des cercles technocratiques pour redevenir un enjeu populaire, vital, démocratique.
Car une nation qui ne maîtrise plus la valeur réelle de sa monnaie est une nation qui commence déjà à se soumettre sans bruit.