Le Corbeau, le Renard et le Fromage suisse — Fable moderne d’une souveraineté assiégée

Sur la branche de l’Histoire, la Suisse tient encore son fromage.

Un fromage rare : sa liberté politique, sa monnaie forte, sa neutralité armée, sa démocratie directe.

Et face à elle, le renard avance, affamé de pouvoir, de normes, de compétence et de soumission. Il ne rugit pas. Il flatte. Il promet. Il enjôle. Comme chez La Fontaine.

« Que vous êtes joli, que vous me semblez beau… »

Ainsi parle aujourd’hui le renard européen. Il ne parle plus de conquête, mais de “coopération”. Il ne parle plus de domination, mais “d’harmonisation”. Il ne parle plus d’absorption juridique, mais de “bilatérales”.

Pourtant, les faits sont têtus.

L’Union européenne, ce sont plus de 100’000 pages de droit en constante expansion, que même ses États membres peinent à maîtriser.

La Suisse, elle, fonctionne avec un droit concis, voté par le peuple, réversible par le peuple.

On nous promet l’accès au marché. Mais plus de 55 % de nos exportations vont déjà vers l’UE, sans soumission institutionnelle complète.

On nous promet la sécurité. Pourtant, aucun pays de l’UE n’est réellement souverain en matière monétaire, soumis à la BCE, dont la masse monétaire a explosé de plus de 400 % en 15 ans.

On nous promet la stabilité. Mais l’UE, c’est plus de 20 États sous perfusion financière, des centaines de milliards de dettes mutualisées, et une instabilité politique chronique.

Et pendant ce temps, le renard flatte :

— “Vous serez plus forts ensemble.”

— “Vous gagnerez en influence.”

— “Votre prospérité dépend de nous.”

Mensonge historique.

La Suisse n’est pas devenue prospère par intégration.

Elle l’est devenue par indépendance monétaire, par neutralité, par stabilité juridique, par discipline budgétaire et par la souveraineté du peuple sur l’État.

Charles Pictet de Rochemont l’avait formulé sans détour :

« Un État qui reçoit sa loi de l’étranger cesse d’être un État. »

Et Nicolas de Flue, patron spirituel de la Suisse, avertissait déjà :

« Ne vous mêlez pas des querelles des grands. »

La fable est connue : le corbeau, grisé par les belles paroles, ouvre le bec — et perd le fromage.

Aujourd’hui, ce fromage s’appelle : notre droit, notre monnaie, notre neutralité, notre démocratie directe.

Le renard n’a pas faim de notre amitié.

Il a faim de nos règles, de nos accords commerciaux, de nos infrastructures, de notre ingénierie juridique, de notre franc et, surtout, de notre indépendance politique, dernière anomalie d’Europe.

Le piège est toujours le même :

On ne vole plus par la force. On obtient par la dépendance.

On n’envahit plus par les chars. On annexe par les traités.

Et chaque “accord technique” est un fil de plus autour du fromage suisse.

Conclusion — La morale de la Suisse

La morale de La Fontaine reste d’une actualité brûlante :

Se laisser flatter par le renard, c’est déjà commencer à perdre.

La Suisse n’a pas besoin d’un tuteur politique.

Elle a besoin de citoyens debout.

Ce combat n’est pas contre l’Europe des peuples.

Il est contre l’Europe des technocraties, des lobbies, des juges hors-sol et des traités irréversibles.

La souveraineté ne se négocie pas. Elle se défend.

La liberté ne se partage pas avec ceux qui vivent de la limiter.

Et tant que le corbeau tiendra fermement son fromage,

le renard, lui, restera à terre.

Souveraineté Suisse. Ou disparition.

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